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Le Consortium des universités canadiennes sur la biodiversité
et un nouveau centre sur la biodiversité au Jardin botanique
de Montréal, Anne Bruneau, Institut de recherche
en biologie végétale, Université de Montréal
Stuart Hay, conservateur adjoint,
dans l’Herbier Marie-Victorin
Photo : Jardin botanique de Montréal |
Le Consortium des universités canadiennes sur
la biodiversité est une association dirigée par l’Université
de Montréal, en collaboration avec les universités
de Colombie Britannique, d’Alberta, de Saskatchewan, du Manitoba,
de Toronto, de Guelph, York, McGill, Laval, Acadia et Memorial,
le Jardin botanique de Montréal, le British Columbia Botanical
Garden, le Devonian Botanical Garden, le Harriet Irving Botanical
Garden, le Memorial University Botanical et le Royal Ontario Museum.
Le consortium a reçu 16 millions de dollars du programme
de la Fondation canadienne pour l’innovation. Il rassemble
des chercheurs canadiens de disciplines multiples, reconnus pour
leur expertise dans divers groupes taxonomiques, d’outils
et d’approches taxonomiques. Le projet est centré sur
trois groupes d’organismes parmi les plus variés et
les plus importants au niveau écologique et économique
: les végétaux, les insectes et les champignons, les
deux derniers représentant certains des organismes les moins
compris et inventoriés à travers le monde. Le consortium
a trois priorités :
- Le consortium développera un système d’interrogation
sur Internet qui liera les bases de données des collections
de tout le Canada. Suivant le modèle proposé par
la Global Biodiversity Information Facility (système mondial
d’information pour la biodiversité) (http://gbif.org),
cette cyber-infrastructure offrira aux utilisateurs la possibilité
d’interroger et de visualiser les bases de données
des collections des musées et des jardins botaniques de
tout le Canada. Les collections biologiques débordent d’informations
géospatiales, temporelles, numériques et historiques
qui peuvent servir pour déterminer les réponses
des espèces et écosystèmes face aux changements
climatiques et autres perturbations environnementales, aux invasions
biologiques et aux pratiques agronomiques et forestières.
Ces informations sont cruciales dans la compréhension et
la gestion de la biodiversité.
- Le consortium développera un laboratoire pour l’isolation,
l’interprétation et la conservation des échantillons
biologiques. Une préparation rapide et efficace d’un
grand nombre d’échantillons, des prélèvements
d’ADN robotisés à haut débit et une
interprétation génétique et microscopique
seront utilisés pour la transformation rapide et économique
de milliers d’échantillons environnementaux nécessaires,
par exemple, dans l’étude des espèces de micro-mycoses.
Cet équipement sera utilisé pour étudier
et découvrir de nouvelles espèces, pour interpréter
la variabilité à l’intérieur même
des espèces connues, et pour identifier les isolats ayant
une grande importance environnementale ou d’intérêt
biotechnologique. Le nouveau laboratoire sera disponible pour
toute institution associée et ses collaborateurs.
- Une autre priorité du consortium est d’assurer
la conservation à long terme des collections muséologiques
des universités du Canada. Un nouvel édifice situé
dans le jardin botanique de Montréal, abritera l’herbier
Marie-Victorin (950 000 spécimens), la collection entomologique
Ouellet-Robert (1 000 000 spécimens) les collections entomologique
de l’Insectarium (165 000 spécimens) et la collection
mycologique du Cercle des Mycologues de Montréal (4 000
spécimens), ainsi que l’équipement de laboratoire
à haut débit et le serveur principal de la cyber-structure.
La conservation à long terme sera assurée par une
température et une humidité contrôlées
selon les normes muséologiques adaptées aux collections.
Associée à des institutions connues du public, qui
chaque année reçoivent des millions de visiteurs,
la valeur de ces collections sera soulignée par des expositions
scientifiques dynamiques qui en illustreront l’importance
ainsi que celle de l’étude de la biodiversité.
Le consortium a un rôle important à jouer dans la
sensibilisation du public envers la biodiversité, en insufflant
aux jeunes le respect de l’environnement et en promouvant
les richesses naturelles du Canada.
En créant un réseau d’excellence et d’expertise
sur les systèmes et la biodiversité des végétaux,
des insectes et des champignons, ce consortium pose un geste national
important face au déclin d’expertise taxinomique et
au besoin de rapidité dans l’identification et l’organisation
des bases de données en biodiversité. Le projet accélèrera
aussi la découverte d’innombrables espèces du
biotope canadien inconnues jusqu’à ce jour, et aidera
à établir et à promouvoir les meilleurs moyens
d’utilisation durable des richesses naturelles. Ce consortium
est important pour l’inventaire, la compréhension et
la protection de la biodiversité.
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Yann Vergriete
Chargé de projet
Institut de recherche en biologie végétale
Jardin botanique de Montréal
4101, rue Sherbrooke Est
Montréal (Québec) H1X 2B2
CANADA
www.bgci.org/canada
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